Rupt du puits / Savonnière-en-Perthois

Week-end dans la Meuse – 1er et 02 Octobre 2022

Participants :

Mabrouk, Sylvain, Etienne, Jason, Catherine, Samuel

Compte-Rendu :

Jour 1 : Rupt-du-puits

Matériel : combinaison néoprène + combi spéléo et baudrier complet.

Équipement : 2 cordes côte à côte de 60 et 70m. Équipement effectué par Mabrouk et Sylvain.

Temps passé sous terre : 8h30

Historique : Exploré à partir de novembre 1971, par une équipe de jeunes plongeurs spéléos réunie autour de Bertrand LEGER, le réseau du Rupt-du-Puits est le plus important réseau souterrain naturel du bassin Parisien. Sa découverte a été possible grâce au franchissement du siphon de la vasque située sous l’ancienne voie ferrée reliant Saint-Dizier à Revigny-sur-Ornain. Cette fabuleuse cavité, qui laissait entrevoir un intérêt touristique, n’était malheureusement accessible qu’aux plongeurs spéléos. La localisation du point de forage fut obtenue grâce à une balise placée dans la rivière souterraine en amont du siphon, détectée en surface par radiogoniométrie. Le forage de sonde de 130 mm, réalisé en 1973, est calibré à 850 mm en 1975. Les premières visites ou réseau souterrain par des non-plongeurs se font au moyen de cette nacelle mue par le treuil d’une grue. Aujourd’hui le forage d’accès de 50m est géré par la Ligue Grand Est de spéléologie. Les descentes et remontées s’effectuent à l’aide d’une corde puis d’une échelle.

CR : La journée appartient à ceux qui se lèvent tôt, mais pas pour les spéléos ! Nous nous réveillons aux alentours de 8h du matin au gîte “La maison Lorraine de spéléologie”. Descente dans le Rupt prévue à 10h00. Après un bon petit déjeuner il est temps de monter en voiture pour se rendre au point GPS indiquant le forage. Nous trouvons un endroit à l’orée du bois pour garer les voitures et nous changer. Il caille, et c’est toujours une expérience de se dévêtir en slip sous la pluie d’octobre devant des personnes rencontrées la veille (1ère sortie avec le club pour Samuel ^^) ! Les tenues enfilées, le matos prêt, il est temps pour nous de marcher vers l’entrée. Un cabanon métallique protège le forage, un puits de 55m de profondeur et de 80cm de circonférence qui permet d’accéder directement à la grotte !


Arrivés en bas, nous avançons en remontant le collecteur et optons pour une boucle. Nous tournons donc dans le méandre Marcelin, passage très étroit où “le “stomach vacuum” devient une vraie technique spéléologique pour les gaillards qui veulent progresser sans trop de friction … Nous arrivons ensuite à la galerie du sable. Une pensée pour les genouillères de Mabrouk laissées dans le kit à l’entrée. C’est parti pour 2h30 de ramping ! La 1ère partie s’étend sur 500m dont la moitié dans de l’eau très boueuse (et froide bien sûr), la progression se fait à 4 pattes, puis à plat ventre ou sur le dos. Au début nous jouons les princesses avec nos kits “Attention à ce que la boue ne rentre pas à l’intérieur !” Mais cette exigence digne d’un hôtel 4 étoiles sur la croisette n’est que de courte durée et très vite les kits se remplissent de boue, tant pis ! Nous verrons bien ce qu’il en est à la sortie ! La seconde partie nous emmène dans le laminoir des huîtres, long de 200m. Là au moins il n’y a plus de boue ! Par contre c’est du gravier froid, sableux et humide qui vient s’ajouter dans la partie et se mêler à la boue sur nos affaires. Que du bonheur !

En rouge : parcours effectué

Nous rejoignons enfin la rivière ! Une vraie libération pour le groupe ! Chacun s’empresse de se tremper dans l’eau pour nettoyer sa combinaison et son matériel couvert de boue et grippé par le sable. Nous rejoignons le collecteur en passant par l’affluent des marmites, de belles vasques profondes nous permettent de nous immerger jusqu’au cou pour peaufiner notre grand nettoyage de printemps. Quel plaisir de retrouver le rouge et le bleu de nos combinaisons ! Nous remontons la rivière dans le but de rejoindre le siphon en amont et allons jeter un œil à la galerie des macaronis qui présente de jolies fistuleuses. Nous faisons alors demi-tour en empruntant cette fois le collecteur pour revenir au forage. Les 55m de remontées sur corde ne sont pas une partie de plaisir pour tout le monde … Note pour plus tard : “Le pantin c’est malin !”. C’est trempé jusqu’aux os, fatigués, les coudes et les genoux plein de bleus que l’on referme le coffrage du puits et replions le matériel. En marche vers les voitures et en route vers le gîte !


Jour 2 : Carrière de savonnières-en-perthois – Gouffre de la sonnette

Équipement : 2 cordes de 60 et 70m

Temps passé sous terre : 4h15

Le Rupt a laissé des dégâts chez certains malgré le bon poulet à l’abricot concocté par Sylvain la veille et la bonne nuit de sommeil. Nous partons quand même au Gouffre de la sonnette à quatre (Samuel, Sylvain, Etienne et Catherine). Rendez-vous sous terre prévu entre 9h00 et 9h30.

Il faut faire vite car le départ du gîte est prévu pour 15h00 et il nous faut nettoyer le matériel avant de partir. Nous embarquons en voiture vers la carrière de Savonnière-en-Perthois à 20 minutes. Arrivée là-bas nous croisons des spéléologues locaux forts sympathiques, curieux de savoir comment des parisiens se sont mis à la spéléologie … Et bien grâce aux carrières tout simplement ! Il y en a pléthore en île de France !

Nous entamons notre sortie par l’ouverture du grand portail en tôle fermé par un cadenas donnant accès à l’ancienne champignonnière. Après 20 minutes à marcher dans le dédale de piliers, nous nous retrouvons face à une faille naturelle ouverte en plein milieu de la carrière. Nous y sommes, voici l’entrée 1 du gouffre de la sonnette. Sylvain se charge d’installer les cordes avec l’aide d’Etienne et descend le premier dans le gouffre de 30m, suivi de Catherine puis Samuel. Etienne décide de rester en haut pour explorer la champignonnière et rencontre un ancien employé qui va lui dévoiler l’historique des lieux.


La descente comporte un départ assez étroit, pour ensuite s’ouvrir et laisser apparaître les magnifiques et vastes parois ocres du puits des grand cercles. Nous enchaînons ensuite avec un R4 qui nous emmène dans un méandre pour rejoindre rapidement un 2ème puits, P13, un autre, P7 pour finir sur un R4. Nous sommes au fond. La remontée doit être rapide, le départ du gîte est prévu pour 15h00 et il est 11h45. Pas le temps de se reposer dans la salle terminale, il faut faire vite ! Nous ressortons de la carrière à 14h20, niveau timing, nous sommes pas bon du tout ! Mais une rallonge d’une heure nous a été accordée par la responsable du gîte !

———————————————————————————————————————————–

Compte-rendu co-écrit par Catherine et Samuel

Auteur de l’article : Sylvain Graton

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.